Allongée contre Steve, Virginie laissa un soupir s’échapper, savourant la chaleur réconfortante de son corps contre le sien. La nuit était calme, baignée d’une lueur douce, propice aux confidences.
Steve repensa au week-end passé chez Patrick (lire la Partie de 3 de cette aventure). Une conversation lui revint en mémoire, celle où Virginie s’était livrée sur sa jeunesse et sa découverte de la sexualité avec Manon. Cette confidence l’avait intrigué. Il avait envie d’en savoir plus.
— Tu te souviens de ce que tu nous as raconté l’autre jour avec Manon ? demanda-t-il à Virginie, un brin hésitant.
— De quoi tu parles ? répondit-elle en haussant un sourcil.
— De ton adolescence, de ta découverte de la sexualité…
Un sourire malicieux éclaira le visage de Virginie.
— Ah… ça t’a marqué, à ce que je vois.
— Disons que ça m’a intrigué, avoua Steve. J’aimerais comprendre… comment ça s’est passé pour toi.
Virginie le fixa un instant, semblant peser ses mots, puis elle se pencha légèrement vers lui.
— Tu veux vraiment savoir ?
Steve hocha la tête, prêt à écouter chaque détail qu’elle accepterait de partager.
Après un moment de silence, elle se redressa légèrement et planta son regard dans le sien.
— Tu sais, j’ai longtemps mis du temps à comprendre mon corps… à l’accepter, murmura-t-elle.
Steve haussa un sourcil, intrigué par la douceur de son ton.
— Comment ça ?
Elle esquissa un léger sourire, comme si elle cherchait les mots justes.
— Disons que ça n’a pas toujours été aussi évident pour moi. Petite, je ne me rendais compte de rien. Puis, au fil des années, j’ai découvert chaque changement, chaque sensation nouvelle… et ce n’était pas toujours facile.
Steve l’écoutait attentivement, captant dans sa voix une sincérité profonde. Il effleura doucement son bras, l’encourageant à poursuivre.
— Raconte-moi, souffla-t-il.
Virginie inspira légèrement avant de se plonger dans ses souvenirs.
Elle prit une inspiration, laissant ses doigts dessiner distraitement des cercles sur la peau de Steve. Ses pensées dérivaient, ramenées à ces instants lointains où tout avait commencé.
— Au début, je ne faisais pas vraiment attention à mon corps. C’était juste… moi, lança-t-elle dans un souffle.
Elle marqua une pause, comme si elle revivait intérieurement ces premières années d’innocence.
— Et puis, un jour, j’ai commencé à remarquer des choses. De petits changements, d’abord imperceptibles, puis de plus en plus marqués…
Steve resta silencieux, devinant que ce qu’elle s’apprêtait à lui raconter était précieux.
— Tu veux dire à quel âge ? demanda-t-il doucement.
Elle sourit, relevant légèrement le menton comme si elle cherchait à rassembler ses souvenirs.
— Je devais avoir… onze ou douze ans quand j’ai commencé à sentir que mon corps changeait. C’était subtil, mais je savais que quelque chose était en train de se transformer.
Ses yeux se perdirent un instant, happés par les brumes du passé. Puis, d’une voix plus douce, presque confidentielle, elle reprit :
— La première fois que j’ai réellement pris conscience de moi, c’était…
Elle marqua une brève pause, comme pour rassembler ses pensées, avant de plonger dans son récit, prête à révéler une part d’elle-même qu’elle n’avait jamais osé exprimer.
— C’était quand j’avais 18 ans. J’étais dans la salle de bain.
La vapeur tiède flottait encore autour de moi lorsque j’arrêtai l’eau. Des gouttes s’attardaient sur ma peau, glissant lentement le long de mes courbes. J’attrapai une serviette, la pressant contre moi avec lenteur. Chaque geste semblait une caresse, chaque frisson, la douce promesse laissée par la chaleur réconfortante de la douche.
C’est à cet instant précis que quelque chose a changé. Dans le silence feutré de la pièce, enveloppée par la chaleur et la douceur du tissu, j’ai ressenti une étrange clarté. Pour la première fois, je me suis vraiment vue. Pas seulement mon reflet dans le miroir embué, mais bien plus profondément. Comme si chaque goutte, chaque souffle, chaque battement de cœur m’ancrait un peu plus dans la conscience de ce que j’étais.
J’enfilai mon peignoir, sa douceur épousant mon corps encore humide, et repoussai mes cheveux bouclés en arrière avant de sortir de la salle de bain. Alors que je remontais le couloir vers ma chambre, une silhouette attira mon attention.
Il était là. L’ami de mon frère.
Nos regards se croisèrent, et une étrange chaleur s’installa entre nous. Il me détailla brièvement, et je devinai dans ses yeux un éclat que je n’avais jamais vu auparavant. Il était beau. Son regard sombre, sa posture décontractée mais attentive… Une seconde passa, peut-être deux, et un sourire discret effleura mes lèvres avant que je ne détourne les yeux pour continuer mon chemin.
Arrivée dans ma chambre, je fermai la porte derrière moi et laissai mon souffle s’échapper lentement. Pourquoi cette simple rencontre me troublait-elle autant ?
D’un geste fluide, je défaisais la ceinture de mon peignoir et le laissai glisser sur mes épaules, révélant la douceur de ma peau encore tiède. Totalement nue, je me glissai dans mes draps, mais ne pris pas la peine de me couvrir entièrement.
Je laissai ma tête reposer sur l’oreiller, mes doigts effleurant distraitement ma peau, tandis que mon esprit s’attardait étrangement sur l’image de ce regard croisé dans le couloir.
Allongée sur mon lit, je laissais mes doigts effleurer ma peau, frôlant la courbe de mes hanches avant de remonter lentement vers ma poitrine. Mes seins, pleins et lourds, s’élevaient au rythme de ma respiration. Sous mes caresses légères, la chaleur se répandait en moi, et mes tétons rosés, sensibles, frissonnaient au contact de l’air tiède de la chambre.

Je me perdais dans ces sensations lorsqu’un bruit soudain me fit sursauter. La porte venait de s’ouvrir, et dans l’ombre du cadre, je reconnus l’ami de mon frère. Mon cœur s’emballa. Instinctivement, je ramenai le drap sur ma poitrine, mais l’éclair de surprise dans ses yeux me fit comprendre qu’il avait eu le temps d’apercevoir ce que je venais de cacher.
— Tu n’as pas à te cacher… murmura-t-il, son regard plongé dans le mien avant de descendre furtivement vers le drap qui recouvrait encore ma peau.
Sa voix vibrait d’un trouble que je devinais à peine. Mon souffle était court, mon corps encore échauffé par les caresses que je m’étais offertes. Je sentais mon propre désir se mêler à l’audace du moment.
— Ils sont magnifiques, ajouta-t-il dans un souffle.
Un frisson parcourut mon échine. Jamais un homme ne m’avait regardée ainsi, jamais je n’avais laissé quelqu’un m’observer dans une telle intimité. L’hésitation me saisit, mais un curieux frémissement d’excitation luttait contre ma pudeur. Je serrai les doigts sur le drap, indécise.
— Tu les as vite cachés… souffla-t-il avec un sourire. Mais si tu veux…
Sa phrase resta en suspens. L’attente alourdissait l’air entre nous. Lentement, presque tremblante, je laissai le drap glisser le long de ma peau.
Son regard s’ancra au mien avant de se poser sur mes seins, dévoilés à la lueur tamisée de la chambre. Mes larges mamelons, dressés sous l’effet du frisson, semblaient réclamer l’attention qu’il leur offrait. Une chaleur nouvelle s’empara de moi, mélange troublant de pudeur et d’excitation.
J’ignorais jusqu’où ce moment nous mènerait, mais une chose était certaine : je n’avais jamais ressenti un tel frisson.
Son regard brûlait ma peau autant que si ses doigts s’y posaient. Je sentais chaque frisson naître sous ses yeux, chaque soupir trahir l’émoi qui me gagnait. Il ne bougeait pas, figé devant moi, partagé entre fascination et retenue.
Le drap que j’avais laissé glisser s’était arrêté juste sous ma poitrine, exposant mes seins à la lumière tamisée de la chambre. Mon souffle court les faisait légèrement tressaillir, et je vis ses pupilles se dilater alors qu’il les observait, détaillant chaque courbe, chaque frémissement.
— Tu es belle… murmura-t-il, sa voix rauque, presque brisée.
Je me mordis la lèvre. Mon corps tout entier vibrait sous cette attention nouvelle, cette sensation grisante d’être regardée avec un tel désir. Jamais personne ne m’avait contemplée ainsi. Son regard effleurait la rondeur de mes seins, glissant lentement jusqu’à mes mamelons, d’un rose tendre, légèrement durcis par l’air tiède de la pièce et par cette tension qui ne cessait de croître.
— Tes seins… ils sont parfaits.
Un frisson me parcourut. L’envie de me cacher m’effleurait encore l’esprit, mais une autre émotion, plus troublante, me poussait à rester là, offerte à ses yeux. Il n’essayait pas de me toucher, et pourtant, je sentais sur ma peau la brûlure de son désir.
— Tu… tu ne devrais pas me regarder comme ça… soufflai-je, troublée par l’intensité du moment.
Un sourire effleura ses lèvres.
— Et toi… tu ne devrais pas me laisser faire.
Sa voix me fit frissonner. Je savais que je pouvais tirer le drap à tout instant, rompre ce moment, briser cette tension insoutenable. Mais je n’en avais pas envie. L’air semblait chargé d’électricité, et l’idée qu’il me découvrait pour la première fois, que ses yeux capturaient chaque détail de mon corps, me faisait tourner la tête.
Son regard s’attardait sur mes mamelons, comme hypnotisé par leur douceur et leur fermeté. Il déglutit, et je crus entendre un soupir s’échapper de ses lèvres.
— Si tu savais à quel point j’ai envie de les toucher…
Mon ventre se serra à ces mots. Un feu liquide coula en moi, et pourtant, il ne fit aucun geste. Il se contentait d’attendre, de me laisser décider, de voir jusqu’où j’irais dans ce jeu silencieux.
J’ignorais ce qui était le plus excitant : sa patience, ou cette tension qui ne cessait de croître entre nous.
Un frisson parcourut ma peau lorsque ses mots s’évanouirent dans l’air tiède de la chambre. L’envie de fuir se mêlait à un plaisir nouveau, plus audacieux, plus troublant. J’étais nue sous ses yeux, offerte à sa contemplation, et pourtant, c’était moi qui menais le jeu.
Lentement, mes mains glissèrent sur mon ventre, frôlant la courbe de mes hanches, effleurant ma peau avec une douceur infinie. Mon souffle se fit plus court alors que je remontais du bout des doigts, caressant la naissance de mes seins, sentant sous mes paumes la chaleur et la fermeté de ma chair.
Son regard ne quittait pas mes gestes. Il suivait le moindre frémissement, capturait chaque respiration, buvait chaque mouvement comme s’il n’existait plus rien d’autre en ce monde.
— Aimes-tu ce que tu vois ? soufflai-je, la voix tremblante d’une assurance nouvelle.
Ses lèvres s’entrouvrirent, mais aucun son n’en sortit d’abord. Il déglutit, ses yeux brillant d’un éclat fébrile.
— Tu n’imagines même pas…
Ses mots me firent frissonner autant que le regard qu’il posait sur moi. J’effleurai mes seins du bout des doigts, traçant des cercles lents autour de mes mamelons, sentant sous mes caresses leur sensibilité s’éveiller davantage. Un soupir glissa entre mes lèvres.
Son souffle se fit plus lourd, son corps tendu dans une immobilité contrainte. Il ne bougeait pas, ne tendait pas la main vers moi, et pourtant, la tension entre nous était palpable, presque douloureuse.
Je laissai mes doigts s’attarder, serrant doucement mes seins dans mes paumes avant de les relâcher, les laissant tressaillir légèrement sous l’effet de mon propre désir.
— J’aimerais pouvoir être à leur place… souffla-t-il, la voix rauque.
Un frisson me parcourut à cette idée, une chaleur délicieuse se diffusant dans mon ventre. Mais il restait là, suspendu entre l’envie et l’interdit, à quelques pas de moi, prisonnier de ce jeu dont j’avais pris les rênes.
Je savourais cette attente, ce désir palpable qui emplissait la pièce. C’était grisant de le voir ainsi, captivé, incapable de détacher son regard de moi.
Et moi, je continuais de jouer, de découvrir à travers ses yeux un plaisir que je n’avais jamais osé imaginer.
Un sourire à peine esquissé flottait sur mes lèvres tandis que je faisais glisser le drap un peu plus bas. Mon cœur battait à un rythme affolé, partagé entre l’audace et l’appréhension, entre l’envie d’être vue et la peur du regard qu’il posait sur moi.
Sous ses yeux avides, la courbe de mon ventre se dévoila, la douceur de ma peau frémissante sous la caresse invisible de l’air tiède de la chambre. Il ne disait rien, mais je sentais son souffle devenir plus court, plus irrégulier.
Je savais ce que je faisais. Et pourtant, je n’avais jamais été aussi vulnérable.
Ma poitrine déjà offerte à sa contemplation se soulevait doucement au gré de ma respiration, mes seins pleins et lourds frémissant légèrement lorsque j’osai enfin lâcher le drap, le laissant s’accrocher à mes cuisses sans cacher grand-chose de plus. Ma toison était offerte pour la première fois.
Son regard s’attarda sur moi, détaillant chaque courbe, chaque frisson qui parcourait ma peau. J’avais l’impression que ses yeux me touchaient, que son désir se posait sur moi comme une caresse brûlante.
— Tu es… sublime, murmura-t-il, comme si ces mots s’étaient échappés malgré lui.
Un frisson me parcourut. Jamais auparavant je ne m’étais sentie aussi femme, aussi désirée. C’était grisant, enivrant.
Je laissai mes mains effleurer ma peau, suivant le contour de mes côtes avant de revenir sur mes seins, caressant du bout des doigts la peau fine qui entourait mes mamelons durcis. Je l’entendis inspirer profondément, comme s’il luttait contre une envie irrépressible.
— C’est la première fois que quelqu’un me voit ainsi… avouai-je, la voix tremblante.
— Et je suis le premier à avoir ce privilège…
Sa voix était rauque, emplie de tension contenue. Il restait immobile, comme enchaîné à sa propre retenue, tandis que moi, pour la première fois, j’embrassais pleinement la sensualité de mon propre corps.
Je pouvais presque sentir la chaleur qui émanait de lui, la force de son regard posée sur chaque parcelle de ma peau exposée. Je jouais avec cette sensation nouvelle, ce pouvoir que je n’avais jamais soupçonné posséder. Je passais ensuite mes mains sur mon intimité, je la sentais humide.
Et lui… lui n’avait qu’à regarder.
Malheureusement, ce moment suspendu fut brusquement interrompu. La voix de mon frère résonna dans le couloir. Il appelait son copain pour continuer une partie de Soulcalibur 3, riant et parlant si fort que le charme se brisa instantanément. La magie fragile de cet instant intime s’évapora, emportée par le tumulte familier du quotidien.
L’atmosphère était encore lourde de tension lorsque, après un dernier regard, il se détourna et quitta la pièce, refermant doucement la porte derrière lui.
Le silence retomba, mais mon cœur battait toujours à un rythme affolé. Mon corps était encore imprégné de l’émotion de ce moment, de cette audace que je n’aurais jamais pensé avoir. Allongée dans mes draps, la peau encore frissonnante sous le souvenir de son regard, je laissai mes doigts effleurer distraitement ma poitrine, comme pour prolonger cette sensation troublante.
Je restai ainsi un instant, les yeux perdus dans la pénombre de la chambre, avant de reprendre lentement mes esprits. Un souffle long s’échappa de mes lèvres, et d’un geste léger, j’éteignis la lumière.
Dans l’obscurité, un sourire imperceptible flotta sur mon visage.
C’était la première fois qu’un homme me voyait ainsi, dans la plus simple nudité. Et j’avais aimé ça.
Une chaleur diffuse me parcourut alors que je repensais à son regard, à l’intensité avec laquelle il m’avait contemplée, à la retenue qu’il avait dû s’imposer.
Mais malgré cette assurance nouvelle qui naissait en moi, je savais qu’au lycée Simone Weil de Dijon, tout était différent. Je manquais encore de confiance, de cette aisance que d’autres semblaient posséder naturellement.
Pourtant, ce soir, j’avais découvert une autre facette de moi-même.
Et peut-être, bientôt, oserais-je l’explorer encore plus loin…
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