Histoire n°28 – Le fantasme de Jean – Chapitre 4 – Jean entre en scène

Marie se laissa retomber contre lui, tremblante, brûlante, encore parcourue de petites secousses.

Elle souffla, entre deux gémissements brisés :

— Tu m’as changée, Jean… Et j’adore ce que je deviens…

Marie se redressa lentement, ses jambes encore tremblantes, le corps perlé de sueur, ruisselant d’orgasme et de désir. Elle s’extirpa doucement de l’étreinte de l’homme derrière elle, son sexe relâchant le membre encore dur avec un bruit mouillé, obscène, qui fit frissonner Jean.

Elle tituba légèrement, puis s’assit à côté de lui sur le fauteuil. Son souffle était court, son regard intense. Ses cuisses restaient ouvertes, désinhibées, offertes, brillantes de mouille et du plaisir qu’on venait de lui arracher. Elle ne faisait rien pour se cacher — au contraire.

Elle tourna lentement le visage vers son mari, les cheveux collés à ses joues, les lèvres gonflées, le regard chargé d’un feu qui ne retombait pas.

Puis elle parla. Doucement. Une voix basse, chaude, comme une caresse qui ordonne.

— Viens avec ta bouche…

Elle écartait les jambes davantage, une main sur sa cuisse, l’autre glissant paresseusement entre ses lèvres déjà rouvertes.

— Je veux que tu goûtes mon plaisir.

Son regard accrocha celui de Jean. Il y avait de la tendresse, oui, mais surtout une autorité sensuelle, quelque chose de puissant, de nouveau. Elle n’était plus la femme timide d’avant. Elle s’était découverte. Et maintenant, elle le réclamait.

Jean ne dit rien. Il glissa à genoux devant elle, comme porté par une force plus grande que lui.

Elle écarta encore les cuisses, et sa main s’enfonça dans les cheveux de son mari, le guidant lentement vers son sexe, trempé, ouvert, gonflé de plaisir. La chaleur, l’odeur, le goût… tout était là. Mélange de foutre, de mouille, de sueur et d’orgasme. Elle voulait qu’il prenne tout. Qu’il le sente, qu’il l’avale.

Jean approcha sa bouche. Et sans un mot, il goûta. Langue contre chair. Doucement d’abord. Puis avec plus d’avidité. Il léchait tout, chaque recoin, chaque goutte de plaisir coulé entre ses lèvres. Il buvait son extase.

Marie soupira, la tête renversée en arrière, les doigts toujours dans ses cheveux.

— Oui… c’est ça… goûte-moi… sens ce que tu m’as fait…

Son corps tressaillit à chaque passage de sa langue, ses cuisses se refermaient et s’ouvraient contre lui comme une vague chaude, douce, incontrôlable. Elle recommençait à frissonner. Le plaisir remontait.

Jean était à genoux, le visage entre les cuisses de sa femme, sa langue s’appliquant avec une dévotion quasi religieuse. Il la léchait comme s’il voulait graver son goût en lui, comme s’il cherchait à comprendre chaque frisson, chaque soupir, chaque tremblement de son corps.

Marie, la tête renversée, les yeux mi-clos, gémissait à nouveau.

Ses doigts guidaient toujours sa nuque, dirigeant sa bouche exactement là où elle en avait besoin. Il trouvait son clitoris, gonflé, palpitant, et le suçait doucement, puis le léchait à plat de langue, à petits cercles, en rythme avec les battements de son cœur.

— Mmmh… oui… là… encore, Jean… ne t’arrête pas…

Mais au fond d’elle, quelque chose criait plus fort.

Elle ne voulait plus seulement sa langue. Elle le voulait tout entier.

Elle avait été prise par d’autres, soumise au fantasme, dominée par le désir cru — et maintenant, elle voulait le lien. Le vrai. Celui qui ne mentait pas.

Alors elle le tira vers elle, doucement mais fermement. Ses yeux plongèrent dans les siens, pleins de désir, mais aussi d’amour brut, animal, déchaîné.

— Viens… maintenant… Je veux te sentir en moi. C’est toi que je veux… Toi.

Il se releva sans dire un mot, son sexe dur, prêt, tendu comme jamais. Et elle ouvrit les cuisses pour lui, une dernière fois, mais cette fois avec une lenteur presque solennelle. Elle l’invita à entrer en elle, comme on invite un roi à prendre son trône.

Il s’enfonça lentement. Sa chaleur, sa forme, sa pression… elle le reconnut comme s’il avait été créé pour elle. Et peut-être que c’était vrai. Il n’y avait plus rien d’autre. Le monde entier rétréci à ce sexe qui la pénétrait, à ce regard dans lequel elle se noyait.

Elle soupira, longuement, profondément.

— Oui… là… c’est toi… C’est enfin toi…

Autour d’eux, les autres regardaient. Témoins silencieux d’un moment qui dépassait le sexe. Marie s’en foutait. Elle était nue, offerte, encore marquée par d’autres — et pourtant, c’est maintenant qu’elle se sentait la plus à elle-même. La plus vivante.

Elle l’enlaça, l’encercla de ses jambes, et l’accueillit entièrement.

Jean la baisait, mais avec l’intensité de l’amour. Fort, profond, vrai.

Et elle le regardait, les yeux grands ouverts, le cœur en feu.

— Prends-moi, Jean… Devant eux… Montre-leur que tu es le seul qui me possède vraiment.

Le rythme s’accéléra entre eux, naturel, irrépressible. Jean bougeait en elle avec une force retenue, ses coups de reins profonds, précis, chacun d’eux éveillant une onde de plaisir brut qui remontait le long de la colonne de Marie. Elle gémissait contre lui, ses jambes enroulées autour de ses hanches, ses ongles plantés dans son dos.

Il était là. En elle. Entier. Enfin.

Elle le sentait grandir encore, durcir davantage, prêt à exploser. Et elle aussi, elle n’en pouvait plus. Elle sentait son corps se tendre, son ventre se nouer, son cœur battre à tout rompre.

— Viens, Jean… viens avec moi… jouis en moi… maintenant…

Il l’embrassa à pleine bouche, et accéléra une dernière fois.

Leurs corps se collèrent, se frottèrent, se claquèrent dans un dernier assaut brûlant. Puis tout céda. Ensemble. Marie jouit la première, criant dans sa gorge, serrant ses jambes, le sexe contracté, tremblante, envahie. Son orgasme éclata comme une vague immense, inarrêtable, profonde. Jean la suivit, le souffle coupé, gémissant sourdement contre sa bouche. Il se vida en elle, profondément, puissamment, pris dans les spasmes d’un plaisir trop fort, trop longtemps contenu.

Ils restèrent ainsi, imbriqués, immobiles, le souffle court, les fronts collés, la peau moite, les cœurs en feu. Puis lentement, tout retomba.

Ils se rhabillèrent en silence. Pas de gêne. Juste l’écho de ce qu’ils venaient de vivre. Quelque chose qui avait tout changé.

Le taxi les attendait. Marie s’installa à l’arrière, les jambes encore fléchies, les yeux perdus dans la nuit. Jean s’assit à côté d’elle, la main dans la sienne.

Le silence entre eux était doux. Chargé. Rempli de tout ce qui n’avait pas besoin d’être dit. Puis, juste avant que les lumières de la ville ne les engloutissent, Jean se tourna vers elle.

Il la regarda, profondément, et dit simplement, dans un murmure tendre :

— Tu as été magnifique ce soir…

Puis il l’embrassa. Un baiser lent, vrai, amoureux.

Et à l’avant, le chauffeur, yeux dans le rétro, les regarda un instant. Il sourit en coin, sans un mot, et se concentra à nouveau sur la route.

Le taxi roulait doucement, bercé par les lumières tamisées de la ville qui glissaient sur les vitres. À l’arrière, le silence entre Marie et Jean était dense, mais tendre, comme s’ils n’avaient plus besoin de mots. Leur peau parlait encore.

Jean s’était tourné vers elle, l’embrassant encore une fois, lentement, les doigts effleurant la peau nue de son épaule. Et c’est à ce moment-là qu’elle la sentit.

La bretelle de sa robe, délicate, glissa lentement de son épaule, dévoilant une partie de son sein. Elle sentit l’air plus frais sur sa peau nue. Elle sentit aussi le regard du chauffeur, dans le rétroviseur, glisser vers elle. Mais elle ne bougea pas.

bretelles robe

Elle n’essaya pas de remonter la bretelle. Elle ne fit rien pour se cacher. Au contraire. Elle se redressa légèrement, juste assez pour que sa poitrine se tende sous le tissu glissé. Elle voulait qu’il voie. Elle voulait sentir ce regard sur elle.

Elle ne regarda même pas le chauffeur. Pas tout de suite. Elle fixait la ville, les phares, la nuit. Mais elle savait. Elle savait exactement ce qu’elle faisait. Et ça l’excitait profondément.

Le souffle de Jean sur son cou, encore chaud. La main de son mari sur sa cuisse nue. Et les yeux du chauffeur, qui n’en perdaient pas une goutte.

Marie n’avait plus honte. Plus de gêne. Elle était là, belle, offerte, libre. Une autre femme.

Une femme désirée.

Et ce désir, elle le buvait.

Elle attendit la fin du trajet. Tout le long, elle laissa sa robe ainsi, à demi tombée, dévoilant un sein plein, encore marqué par les caresses de la soirée. Le regard du chauffeur revenait toujours à elle. Pas un mot n’était échangé. Juste des silences lourds, chargés, délicieux.

Quand enfin ils arrivèrent devant chez eux, Marie sourit doucement.

Elle redressa lentement la bretelle, couvrit son sein avec nonchalance, comme si elle venait seulement d’y penser. Puis, avant de sortir, elle tourna légèrement la tête, croisa brièvement le regard du chauffeur.

Pas un mot.

Mais dans ce simple échange de regards, tout était dit.

Puis elle sortit du taxi, Jean sur ses talons, et ils rentrèrent chez eux.

La porte refermée derrière eux, la lumière tamisée du couloir laissa place à l’obscurité tranquille de leur chambre. Aucun mot n’avait été échangé depuis le taxi. Tout se disait autrement, dans les gestes, dans les regards, dans ce lien silencieux mais profond, tissé tout au long de la soirée.

Jean prit sa main et l’emmena doucement vers la salle de bain. Le simple contact de leurs doigts suffisait à la faire frissonner à nouveau, mais cette fois sans urgence. C’était autre chose, quelque chose de plus doux, de plus profond.

Ils se déshabillèrent lentement. Plus besoin de tout arracher, plus besoin de se cacher. Ils se connaissaient par cœur et pourtant, ce soir, ils se redécouvraient encore.

Sous l’eau chaude, Marie ferma les yeux. Jean passa ses mains sur elle, tendrement. Il la lavait, oui, mais c’était bien plus qu’un geste pratique. Ses doigts glissaient sur sa peau avec lenteur, sur ses hanches, ses fesses, son dos… puis il remonta sur ses seins.

Il les prit dans ses mains, doucement, presque avec dévotion. Il caressait leur courbe, le grain encore sensible de sa peau. Ses pouces effleuraient ses tétons, les faisaient se tendre à nouveau, mais il n’y avait pas d’empressement, pas de désir violent.

Juste… la beauté du geste.

Marie soupira, posant son front contre son torse. L’eau ruisselait entre eux, chaude, enveloppante.

Ils restèrent là longtemps, à se caresser doucement, sans chercher plus. Juste le plaisir d’être là, l’un contre l’autre, encore vibrants, encore brûlants, mais apaisés.

Quand ils sortirent, elle se glissa sous les draps avec lui. La chambre était fraîche, le lit moelleux, leur peau encore chaude.

Jean l’attira contre lui, et Marie vint se lover dans ses bras, la tête posée contre son torse. Il la serra, doucement, fort. Elle glissa une jambe sur lui, sa main sur son cœur.

Un silence parfait les enveloppait.

Elle sourit, à peine. Il l’embrassa sur le front.

— Bonne nuit, mon amour…

Et dans cette étreinte simple, sans mots inutiles, ils s’endormirent. Blottis. Reliés. Entiers.

Le monde pouvait bien attendre.

Un commentaire

  1. Très belle fin digne du reste du récit. j’ai encore beaucoup aimé ce petit prolongement avec le chauffeur qui profite du spectacle qui lui est offert, le fait que Jean ai prit cette fois-ci la main pour l’exhiber lui-même, avec son consentement bien entendu…
    J’adore cette complicité.
    Merci encore

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